17 octobre 2014

Francken Jambon - Pas en mon nom

Francken Jambon Pas en mon nom


Avez-vous comme moi une sévère gueule de bois démocratique en regardant la composition du gouvernement Belge ?
Avez-vous aussi envie d’hurler « d’accord, mais pas à ce prix-là » ?

Vous allez bien sûr pouvoir m’accuser de crier au loup, de prendre une posture, tout sceptique que vous êtes.
« Tout poujadiste que vous serez », je corrigerais.

Les faits sont là.
Un homme politique et tout son parti, qui se disent libéraux, qui prétendent défendre la liberté pour tous, viennent d’accepter en Belgique que des sympathisants, des proches de collaborateurs et de nazis, siègent au gouvernement.

La Belgique compte désormais parmi ses ministres de gens qui trouvent que la collaboration est normale.
Qui disent que l’on peut les comprendre ces pauvres gens amenés par l’histoire, pas par leur responsabilité propre, à se tromper.
A faire une « erreur ».
L’erreur d’avoir perdu…

Car comment comprendre autrement un Jan Jambon qui se sent obligé de préciser le prix qu’a payé le mouvement flamand pour cette collaboration ?
Comment comprendre autrement un Francken qui va saluer, honorer même, un collaborateur, un admirateur du Hitler flamand Staf De Clercq. En en disant « c’est quelqu’un de bien » ou « je le respecte ». Toutes phrases lues cette semaine dans la presse et sorties de leur bouche.

Je ne trouve pas acceptable que l’on trouve ces idées normales.
La collaboration est un crime. Et elle l’est parce qu’elle embrassait le nazisme et parce qu'elle a tué.


Je refuse de tout mon être que la Belgique franchisse le pas d’accepter de se Jörg Haideriser.
Je ne veux pas que l’on banalise les idées d’exclusion, d’épuration, de tri, de supériorité d’une race sur une autre.
Je ne veux pas que l’histoire se répète.

Alors évitez-moi les procès d’intention

Il ne s’agit pas ici d’un débat communautaire.
Il y a d'ailleurs des voix en Flandre qui s'émeuvent autant que moi, dont à l'Open-VLD, ou au Morgen

Que la Flandre ait un autre rapport à la collaboration, peut me chaut. C’est son droit, son histoire.
On peut le regretter mais cela n’a rien à voir dans le débat. 

Il ne s’agit pas non plus de « s’opposer à la N-VA ».
Bien sûr que je m’oppose à la N-VA. Parce qu’elle est nationaliste.
Parce qu’elle divise les gens en fonction de la langue qu’ils parlent ou de leur origine ethnique, là où je demande le droit pour tous de parler sa langue. Mais ce n'est pas le sujet ! 
Ce n'est pas parce qu'elle est au gouvernement que l'on doit accepter n'importe qui comme ministre.

Il s’agit encore moins de « s’attaquer à la N-VA pour faire mal au MR ».
Le MR se fait bien mal tout seul ! Il foule aux pieds ses propres principes en ne virant pas ces ministres. Combien de militants MR vont être d’accord avec moi ?

Il s'agit encore moins d'un calcul politique partisan !


C'est une question de valeurs

Je ne partage pas cet avis que l’absence du PS soit une justification valable à cette compromission. A cet abandon des valeurs.
Arrêtez de prétendre que c’est « ça ou la chaos ». Celui qui agite le chaos est quelqu’un qui est en train de t’en vendre un.

Oui je suis content que le PS soit dans l’opposition. Cette alternance je la réclamais déjà étudiant.
Mais pas à ce prix-là !
Que le MR exige de la N-VA qu’elle envoie au fédéral des ministres démocrates. Des ministres qui partagent les valeurs de base du respect de l’autre.
Qui ne vont pas à des fêtes nazies, qui ne leur trouvent pas d’excuses, qui n’insultent ni les homosexuels ni personne.

Il ne s’agit pas ici du vilain débat communautaire mais de la défense de nos valeurs communes.
On ne fraie pas avec ces gens-là. On les combat.

Est-ce ça que Charles Michel veut lire un jour sur Wikipedia ? 

Charles Michel (homme politique)  
Charles Michel, né le 21 décembre 1975 à Namur, est un homme politique belge, membre du Mouvement réformateur. Il est le Premier ministre belge depuis le 11 octobre 2014. Il a dirigé et formé le premier gouvernement belge comptant en son sein des sympathisants du nazisme.

Mais je crains que contrairement à ce que Charles prétend dans la presse à grand renfort de vocabulaire autoritaire, il ne soit pas en mesure d’exiger autre chose de la N-VA que des excuses forcées de 20 secondes de Francken, dont tout le monde aura saisi le manque de conviction.

Au regard de l’histoire, la Belgique n’a tout simplement pas le droit de confier une responsabilité ministérielle à des proches du nazisme. 
Au nom de ses millions de victimes et au nom de tous ceux qui, vivants, tiennent encore au « Plus Jamais Ça ».


Théo Francken et Jan Jambon au gouvernement ?
Pas en mon nom.

23 juillet 2014

Charles, Didier, Bart, Pinocchio et les autres

Les négociations fédérales ont donc accouché d'un résultat inédit. 

Au Sud

Côté francophone il y avait in-fine deux scénarios possibles au fédéral.
Tripartite classique ou MR seul.
Charles "Pinocchio" Michel - image via Fabian Maingain

Pour envisager une tripartite classique, le MR exigeait de monter dans les gouvernements régionaux.
Mais la porte des gouvernements régionaux leur était totalement fermée par le PS/CDH.
Notons que c'est bien un choix du MR de refuser la tripartite sous prétexte de leur absence dans les régions. 

Si le MR voulait ne pas manger son pain noir pendant toute la législature, une alliance avec la N-VA était leur seule option restante.
C'était aussi la seule façon de vaincre pour Charles dans le combat qui l'oppose à Didier Reynders.
Depuis qu'il a été déposé de la présidence du MR, ce dernier joue une guerre des tranchées avec la direction du parti. En s'installant à Bruxelles et en réalisant un score imparable il obligeait Charles à participer au pouvoir sous peine d'être dépassé par Didier et désavoué par sa base Renaissance. L'ambition de ces derniers n'aurait pas toléré de rester dans l'opposition. 

Au Nord

Côté flamand, une alliance sans la N-VA était, elle, impossible pour les traditionnels flamands.
Parce que c’est dans l’opposition que la N-VA grandit le mieux. L’y laisser était lui permettre de renverser son demi revers du 25 mai. (elle a fait moins que prévu, cessé de grandir)
Il est temps pour la Flandre que la N-VA se mouille au pouvoir et y devienne un parti « traditionnel ».

Mais cette présence de la N-VA rendait impossible une présence du PS au fédéral.
Parce que la N-VA refuse à raison de revenir à ce point sur leur parole de combattre le PS.
Il ne restait donc que l’option du MR, avec ou sans le CDH.

Ensemble

On débattra longtemps pour savoir si le MR a été lâche ou courageux, assoiffé de pouvoir ou réaliste.
S’il s’est compromis avec des nationalistes ou s’il a pris le risque de l’impopularité pour le bien de tous.

On en débattra jusqu’au bilan de cette législature, et peut-être même après.

Parce que les dangers sont bien présents.
Oui le MR renie d’importants engagements de son manifeste et de sa campagne.
La N-VA n’est pas un parti comme les autres. C’est un parti nationaliste et aux relents racistes, d’après même le MR. Le nationalisme, c'est l'inverse du libéralisme. 

C’est quasi rentrer en coalition avec un Jorg Haider ou un Geert Wilders. Un populiste, nationaliste, qui a des liens forts et louches avec les milieux d’extrême droite radicale.
Un parti qui veut la fin de la Belgique. Un parti qui a accepté en son sein plus de 50 (!!) membres du Vlaams Belang.
Un parti qui, selon Charles Michel, aurait promis de mettre l’institutionnel de côté.
Mais peut-on encore croire Michel après la kyrielle de promesses trahies ?
Et peut-on croire une N-VA qui se serait transformée en agneau pour le bien de la Belgique qu’elle veut voir disparaître ?

Parce que, fondamentalement, cette législature va mettre en œuvre la 6ème réforme de l’état.
Et il y a un gouffre entre les textes et la façon de les appliquer. Il suffit de se souvenir de la circulaire Peeters pour s’en persuader.
Un gouffre où la N-VA pourrait s’enfoncer, leur seule façon de ne pas se brûler à l’exercice du pouvoir étant justement d’engranger des acquis pour leur électorat. Acquis qui peuvent être économiques, certes, mais est-ce que ce sera suffisant ?
On nous répond qu'à tout moment le MR pourra se retirer; fort bien.
Mais pourra-t-il vraiment le faire ? A quelle fréquence ? Et si le MR obtient le poste de Premier Ministre, Charles Michel ferait lui même tomber le gouvernement Michel I ?

Octroyer le bénéfice du doute de la loyauté fédérale à un parti séparatiste, n’est-ce pas là à tout le moins extrêmement naïf ou risqué de la part de Charles Michel ? A moins qu'il n'aie pas le choix dans son combat pour sa survie au MR, auquel cas ce serait juste infâme et calculateur.

Et comment encore croire Charles Michel dont l’histoire au MR est une suite de trahisons ?
Il a renié ses statuts même en organisant le putsch de Didier Reynders. 
Il a signé la scission de BHV sans contrepartie pour les droits des francophones, alors qu’il avait juré le contraire, excluant de facto les FDF pour qui c’était un geste rédhibitoire. (FDF qui ne s’en portent pas plus mal, merci pour eux)
Il s’est associé à la N-VA après avoir juré (contraint et forcé ?) qu’il ne le ferait pas, transgressant une deuxième fois l’entente francophone.

Il reste donc maintenant au MR quatre défis à relever :
  •          Négocier un accord de gouvernement équilibré entre francophones et flamands à 1 contre 3
  •          Trouver 7 ministrables compétents et leurs cabinets
  •           Défendre pendant 5 ans les francophones dans l’application de la sixième réforme de l’état face à la gourmandise de la N-VA et face à un CD&V et un Open VLD qui ne voudront pas être en reste. Et ni les flamands ni les francophones ne vont  louper ces protagonistes s’ils échouent dans leurs agendas respectifs
  •        Essayer de nous convaincre qu’on peut de nouveau leur faire confiance quand ils promettent quelque chose


Ce n’est pas gagné.


13 mai 2014

Ces avions qui survolent la campagne en ne survolant plus la campagne - Rue de La Nnoy

Je lis le billet de Fabrice Grosfilley sur ces avions qui empoisonnent la campagne. (enfin, surtout la ville, pendant la campagne) 
Il y dit « Que le survol de Bruxelles fasse du bruit, bien sûr. » mais « Pas au point de tuer la campagne. "»

Et bien personnellement je trouve que ce dossier ne tue pas la campagne.
Il EST la campagne.

Martine dort mal à cause du plan Wathelet
image de Plan Wathelet - Pas Question
Ce test grandeur nature des réactions de nos élus, bien plus que les tests électoraux en ligne, est un parfait condensé de ce que les partis sont prêts a faire en cas de crise pour sauver leur avenir, ou les citoyens ou les deux.

Je spoile : 
PS: rien qui ne fâche les flamands
CDH: rien qui ne lui fasse perdre la face
MR: tout et son contraire

En effet, plus que les programmes et leur litanie d'intentions ce sont les actes qui dévoilent la véritable ligne d'un parti.

On observe donc grâce à ce dossier complexe ce que les partis valent vraiment au service du citoyen hors rodomontades et promesses électorales. 

Voyez plutôt : 

Le cdh n'écoute personne. Il est tout simplement incapable de se remettre en question et d'avouer ses erreurs. Il serait temps qu'ils se confessent. « confessent » en un mot, je ne parlais pas de Saint-Michel ou du #milquetgate.
Même avec Wathelet pris en flagrant délit de mensonge par le rapport qu’il est censé appliquer il continue à nier.
Il ne met en place aucune concertation avant. Et il n'assure aucun service après-vente autre que le mépris.
L'intérêt des survolés ? "Le plan est bon"

On y voit aussi un PS qui bien qu'à la présidence de la Région Bruxelloise, principale victime de ce plan qui favorise l'oostrand flamand, refuse de prendre ses responsabilités et de gérer la crise, trop tétanisé qu'il est à l'idée de mettre à l'épreuve l'illusoire pacification communautaire dont Di Rupo tente de vendre l'existence.
Le calme qui doit régner au 16 est raison suffisante pour ne pas s'occuper du dossier. Ho on distingue bien des mouvements d'humeur mais quoi de concret ?
Comme lors de la 6ème réforme de l'état, le PS est prêt à tout accepter pour un peu de paix. Il se fait transparent, espérant que l'on oublie qu'il est censé être chef de gouvernement,. 

Vervoort a même décliné (!) l'invitation qui lui était faite d'exprimer l'avis de sa région en fédérant ses communes en une réflexion de groupe !

Le MR a lui toujours autant de mal à trouver une ligne de conduite interne face aux voix dissonantes de ses deux chefs de file. De Wolf demande un moratoire, mais il ne le demande pas à Reynders, qui est pourtant à la table du gouvernement. Incompréhensible. 

On y voit aussi un PTB absent du débat, preuve de son inutilité face aux problèmes économiques et au défi du bien être. Il ne peut pas taper sur un patron et dénoncer un salaire, qu'irait-il faire dans ce débat ? Puis les avions c'est utile pour aller à en pèlerinage à Cuba mais sans plus, c'est pas prolétaire le voyage en avion.

Plein d'enseignements je vous dis. 

Et tout cela grâce à des avions. Ou quand une machine fort bruyante arrive à mieux faire parler les politiques que le presse. 


J’en redemanderais, si ce n'était pas sur le dos des bruxellois survolés. 

02 mai 2014

Oui demandez le programme #be2505

J’ai lu comme beaucoup de monde l’article de Ploum sur l’inutilité des programmes.
Je n’ai pas été d’accord.
Bien sûr je comprends le découragement que l’on peut ressentir en observant la politique belge.
Compromis, lenteurs, immobilisme, mêmes têtes quoi qu’il arrive, démagogie, dualisation PS-MR alors qu'ils gouvernent ensemble… J’en passe.
Je le comprends d’autant mieux que ce ras-le-bol explique en partie ma présence sur les listes.
Mais je crois en l’importance primordiale des programmes, indépendamment de celui que je défends, dont je ne parlerai pas trop ici.

Cacophonie Politique © Serre

Whack a Duck

Tout d’abord coupons la tête au canard selon lequel les programmes ne sont jamais réalisés.

Les exemples sont légion mais quelques rappels pour la route :

Le droit de vote pour les femmes a un jour été dans un programme.
Le vote universel aussi.
De même que l’euthanasie, le mariage homosexuel, les congés payés… Légion je vous dis.

Plus proche de nous, la 6ème réforme de l'état était aussi dans des programmes.
Il est donc important de les lire, car la plupart des points qui composent un accord de gouvernement sont d’abord et avant tout des éléments dans un programme des membres de ce gouvernement.

Ensuite il n’est pas vrai non plus de dire qu’ils sont tellement dilués qu’on ne les reconnait pas.

Il suffit de prendre justement encore la réforme de l’état. Je vous jure qu’on la reconnait. Et on reconnaîtra bien aussi les 20 milliards qu'elle va coûter à la Région Wallonne.
Par contre ils font bien l’objet de pondérations arbitrages et modifications mais j’en reparlerai plus loin.

Warhol is a politician

Les programmes sont à mon sens la seule chose qui nous sépare de la politique au faciès.
Les partis l’ont compris qui débauchent à chaque élection du people par charrette entière.
Tel met en avant un présentateur de débats politiques, tel autre un Mr météo, tel autre encore un joueur de foot. Il est frais mon poisson.

On utilise les 15 minutes de gloire de l’un ou l’autre pour séduire l’électeur.
Ça c’est une dérive. On choisit des figures connues qui sont une alternative à l’adhésion à un programme.
Ce glissement met en évidence à quel point il est important de pouvoir recentrer un débat sur le fond plutôt que sur le people qui le porte.

On atteint le fond

Ou pas. Et c’est là le problème principal. A force de ne pas parler du fond ; d’éviter les explications, les prises de position courageuses, à force d’éviter la pédagogie, on s’enfonce dans le paraître.  Dans l’image. Le slogan.
Entre les uns qui brandissent l’épouvantail du bain de sang social dont ils sont responsables et les autres qui disent tous « avec nous ce serait mieux », avec les slogans faciles, la démagogie et le populisme béat, on a du mal à discerner le fond dans le discours. On creuse le lit de tous les populismes.

Dis-moi en quoi tu crois, je te dirai qui tu es

Parce que le programme est le lien avec les valeurs.
Ce qu’un programme explique, outre les mesures concrètes, c’est la place relative de chaque valeur dans les préoccupations d’un parti.
Pour écolo par exemple il est clair à les lire que les mesures environnementales sont plus importantes que les conséquences négatives de leurs choix pour les finances de l’état.
Si une mesure écolo plombe le budget, ce n’est pas très grave pour eux. C’est leur choix, ils y croient et le défendent. C’est le prix à payer. Leurs électeurs sont d'accord, ils le savent.

En lisant les programmes on sait aussi comment les partis envisagent d’arriver à plus de justice sociale.
Pour les partis de gauche, on y arrive par l’égalitarisme.
Lutte contre les élites, taxation des plus riches, limitation des redoublements, programmes scolaires facilités (…).
Pour les libéraux on y arrive par la liberté.
Suppression de réglementations, mise en autonomie, diminution des frais de fonctionnement de l’état (…)
Il faut le savoir.


Ils permettent surtout à l’électeur de voir quelle solution est apportée à un problème donné.
On parle beaucoup des enjeux au niveau des pensions. Quel parti accepte que l’on travaille plus longtemps ?
Quel parti le refuse ? Pour quelles raisons ?

Toutes ces choses sont dites dans les programmes et elles permettent in fine à l’électeur courageux qui les lit de décider qui il veut choisir pour le représenter dans les négociations et à la gestion de l'état.

Si on choisit une personne sur une liste, il est important de voir avec quel programme cette personne est d’accord et quelles mesures elle s’est engagée à défendre.

In ze mix

Alors bien sûr il y a aussi les points de programme que les partis abandonnent en cours de négociation.
Il était par exemple dans le programme de campagne de tous les partis francophones de ne pas scinder BHV sans contrepartie pour préserver les droits de 80.000 francophones qui y habitent depuis toujours.
Il était aussi dans le programme d’un parti de gauche de ne pas limiter le chômage dans le temps.
Les arbitrages, les négociations, les assemblages. Tu mets un peu d’eau dans ton rouge ?

Je crois que là on rentre dans une autre logique que l’explication d’un programme ; on touche à ce à quoi les partis sont prêts à renoncer pour arriver ou se maintenir au pouvoir.
Alors bien sûr cet éclairage n’est pas dans leur programme.

Mais c’est bien grâce aux programmes que l’on peut voir la différence entre les paroles et les actes.
C’est grâce à ces engagements solennels que les partis parjurent quelquefois que l’on peut savoir pour qui ne pas voter.
Si l’on n’avait pas ces programmes, si l'on ne gardait pas trace de ces promesses, on ne saurait pas évaluer le résultat. Aucun bilan des mensonges ne serait possible.




Dans une pièce politique et engagée que je suis allé voir récemment et que j’ai adoré, le héros hurlait « Réveillez-vous, rien ne va jamais changer »

Si on ne lit pas les programmes, si l’on se limite au vote par couleur, par tradition, à la belle gueule, au slogan, à l’agitation des peur, que ce soit celle du bain de sang ou de l’étranger, à l’ami, à celui qui nous a fourni un service ou un privilège, à celui qui a l’air sympa….

Si on consomme en électeur qui ne lit pas les programmes, Richard Moors aura certainement raison, rien ne va jamais changer.

17 mars 2014

Mobilité : la dictature de la minorité verte



L'impasse de la mobilité verte
L'impasse de la mobilité verte.
Nos villes doivent évoluer.
C’est un fait indéniable.
L’espace urbain n’est pas taillé sur mesure pour l’habitant. Il y a un déséquilibre entre le citadin usager et le visiteur.
Ce sont des prémisses largement acceptées et à juste titre. La ville doit attirer plus de monde et se densifier, diminuer le coût des services, limiter les empreintes écologiques.
Mais les villes sont des centres économiques essentiels. Il faut donc également les considérer comme des lieux de travail, des endroits qu’il faut garder accessibles.

Sur le chemin de la transformation des villes il y a l’auto. Elle y prend trop de place, elle est trop souvent nécessaire.
Il faut donc inventer des solutions pour la rendre contournable. Pour permettre aux navetteurs de rentrer en ville, pour faire cohabiter ces flux sans massacrer le plaisir d’y habiter.
Car l'offre actuelle de transports en commun ne suffit pas. Il n'est pas souvent possible de les utiliser
Les bus en campagne sont une farce. Beaucoup de wallons habitent trop loin des lignes de chemin de fer, il n’y a pas de RER, la liaison Nord-Midi à Bruxelles congestionne tout le pays.
Les chantiers potentiels sont énormes.
Cela ne se fera pas du jour au lendemain.
Les moyens structurels à mettre en place demandent du temps.

On voudrait aller vite, avoir des résultats visibles, mais aucune solution miracle n’existe pour que ces alternatives se développent et prennent le pas. Il faut des budgets importants, des grands travaux.

Malgré cela, une minorité très vocale est, elle, très pressée et est en train de contraindre une majorité de travailleurs et de parents à vivre des cauchemars logistiques pour leur mobilité..

On tente de convaincre nos édiles que les villes devaient déjà ressembler à la campagne. On leur dit que l’auto doit disparaître tout de suite, tant elle entrave le bien-être urbain.

Et trop contentes d'améliorer facilement la qualité de vie apparente du citoyen sans devoir se heurter à la sécurité ou à la propreté ou toute autre mesure plus difficile à mettre en place, les municipalités embraient.

Il est en effet beaucoup plus aisé de supprimer une bande de circulation pour s’offrir à bon compte un vernis de soin apporté au citoyen que de penser un plan de mobilité.
Il est malheureusement plus simple de dire "garez cette auto ailleurs" que d'offrir une alternative de déplacement.

Sous prétexte d’encourager "la rotation" et de lutter contre les vilaines voitures ventouses, qui ne sont en fait que des moyens de transports de travailleurs qui ne trouvent pas d'autre emplacement, on facture des fortunes pour le stationnement en ville.

C’est un investissement quasi nul : un peu de peinture pour réduire les bandes de circulation et des panneaux stationnement payant.
On fait des travaux dans le centre ? On ne reconstruit qu'une bande au lieu de deux !
Un bénéfice immédiat en terme d’image auprès d’un certain public et des rentrées de sous de stationnement pour la ville.
Electoralement bandant et économiquement fabuleux … si l’on regarde à court terme.

Car ce coût devient tout doucement prohibitif pour le travailleur, assommé de taxes par ailleurs.
N’oublions pas la taxe de mise en circulation, le coût en accises sur l’essence (+/- 7€ de rentrées pour l’état par 100km, soit 70€ par semaine pour un navetteur sur Liège-Bruxelles, hors amortissement du véhicule*). Et ne parlons même pas de l'aberration du test de la taxe au km, fort redondante avec les taxes sur l’essence.

Il y a urgence ! Il faut cesser cette désinformation et cette guerre au travailleur !

Quand la ville sera devenue inaccessible physiquement ou financièrement les gens la quitteront.
Une ville qui empêche les gens de venir à elle régresse. Elle perd ses habitants, elle perd ses entreprises et ses commerces. Il ne sert à rien d'avoir un centre accueillant si personne ne sait s'y rendre.

Liège voit déjà son attractivité baisser en 2-3 ans suite à ces changements de mobilité. Il suffit de compter les vitrines vides ou à louer. Et que dire d’Ixelles si on lit Marce Sel.

Le risque est grand que ce frein à la présence en ville enclenche un nouveau mouvement d’exode vers la campagne, provoquant une rurbanisation aux antipodes des règles de développement durable.
Avec un coût très important de maintien des infrastructures rurales (eau, électricité, égouttage), des pertes sèches en impôts pour les grandes villes et l’accroissement des problèmes de … transports en commun ! Bonne idée !

C’est pourquoi il faut changer de regard sur la mobilité. Il ne sert à rien de taper et de brimer l’automobiliste.
Car attention je lance un scoop : ce n'est pas l'automobile qui cause les bouchons.

C’est l'absence d'alternative !

L'automobile est un outil de déplacement. Une solution à un besoin de mobilité.
Si une solution meilleure qu'elle était proposée elle s'effacerait.
Aucune personne normale ne prend plaisir à s'entasser sur l'autoroute.
Personne ne le ferait s’il avait le choix.

De Liège, le trajet vers Woluwé (avenue Ariane) prend moins de temps en voiture qu’en train et ce malgré les bouchons de Leuven jusque Woluwé. Parce que les 12km d’une gare bruxelloise jusque-là en transport en commun prennent plus de 30 minutes dont 2 correspondances.
Les 3 ou 4 km qui séparent de l’école peuvent prendre autant de temps en bus qu’à pied selon là où l’on habite.
La majorité des wallons n’habitent PAS à proximité d’une grande gare.
La plupart des campagnes ne voient passer qu’un bus le matin dans un sens et dans l’autre le soir. Les exemples sont légion.
Et que fait la SNCB pendant ce temps? Elle supprime des trains, des lignes mêmes et des gares en zone rurale !


Alors ne me faites pas de mauvais procès d’intention. Il ne s’agit pas ici de refuser des villes plus agréables. Il ne s’agit pas de refuser le changement ou de s’accrocher à sa soi-disant sacro-sainte auto.

Ce qu’il faut c’est étoffer l’offre d'accès à la ville, permettre aux gens d’aller travailler autrement.
Inventer un nouveau paradigme qui rende enfin l’auto obsolète au lieu de stigmatiser le travailleur.
Et le faire AVANT d'interdire l'auto.

Il s’agit non de régresser vers une immobilité et les bouchons pour tous, mais d’être progressiste. 
Le progrès ce n’est pas un changement qu’on impose au détriment de travailleurs qui n’ont pas le choix et dont on pourrit la vie.

Le progrès, ça se partage. Le progrès permet à tous de vivre mieux, sinon il n’est qu’une ségrégation, une discrimination !


C'est en cela que l'extrémisme vert se découvre. Ils est prêt à sacrifier le bien commun pour sa petite idée. Nous pénaliser tous pour trois boulevards urbains transformés en zone champêtre. Même si c'est contre-productif, même si c'est trop tôt, même si personne n'est prêt. 
Soyons prêts à leur dire non. 
Refusons les goulets qu'on nous impose; non à la suppression des places de parking ou des moyens d'accès en l'absence d'alternative. Rangez votre pot de peinture. Des bandes blanches ne suffisent pas à peindre une mobilité réfléchie.

Construisons un nouveau modèle de mobilité qui rendra l'auto obsolète, mais n'empêchons pas les gens de bouger tant que ce n'est pas fait.

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Une version plus généralisée et moins centrée sur la Belgique a été publiée sur la plateforme libérale Contrepoints sous le titre "L'impasse de la mobilité verte"

10 mars 2014

Le cas Maroy: La démocratie passe par une presse sans favoritisme!


Image Fictive. (ou presque)
Se faire connaître pour un nouveau parti est difficile. 

Les médias traditionnels n’ont pas l’habitude de nous écouter, de nous relayer. 
Nous ne représentons pas encore grand monde, quelle légitimité avons-nous sinon celle du projet ?
A quel point sommes-nous relevants ? Qui voudra nous lire ?

Ces questions sont légitimes et je comprends que des journalistes se les posent. 

C'est une des barrières sur le chemin des petits partis, comme ces centaines de formulaires à remplir et faire signer pour simplement déposer les listes, quand il suffit de 3 députés à un parti établi.

Mais le jeu démocratique ne vaut que si la voix de chacun de ces petits partis est entendue.  
Que si chaque électeur comprend les subtilités et les nuances qui séparent les partis qui s’offrent à son vote. 
Ce n'est possible que si la presse fait son travail d'information indépendamment des partis, sans transgresser les lignes, comme l'écrit fort bien Johanne Montay, de la RTBF justement.

Bien sûr c’est là un idéal mais un idéal vers lequel il faut tendre !

Cet idéal est mis à mal par un paysage médiatique très orientée vers les grands partis.
Ils sont au Conseil d'Administration. Ils donnent les subsides.
Ainsi il n’est pas rare d’entendre que le temps d’antenne doit être proportionnel au résultat des dernières élections. 

Bonne chance aux nouveaux, relégués dans des cases horaires infâmes ou à un débat « des petits ».
Comme si leur projet était moins bon ou moins digne d’attention car il est plus récent ou moins établi. 

Qui a dit conservatisme ? Establishment ? Particratie ?
On se plaint que ce sont toujours les mêmes, mais la presse ne montre QUE ces mêmes sempiternels inoxydables des grands partis. 

Voilà pourquoi il est encore plus inacceptable qu’un journaliste de la première grande chaîne publique fausse la donne en privant un petit parti de ces quelques opportunités qu’il a de se faire connaître. 

Au débat des petits partis de Mise Au Point sur la RTBF télé, les FDF n’ont pas été invités. 
Le troisième parti Bruxellois s’est implanté en Wallonie depuis 2009. 
Il compte déjà des élus communaux en Wallonie, dont René Courtois à ANS. 
Il a des intentions de vote bien faibles, tout méconnu qu’il est. 
Ce grand parti Bruxellois est un petit parti en Wallonie. Il présente des listes partout, mais son ancrage local est jeune. 
Il présente pourtant un programme socio-économique qui est une réelle alternative au PS et au MR, et permettrait à tout qui veut exprimer un vote d’opposition de ne pas devoir se rabattre sur le PTB ou le PP.
Autrement dit nous ne sommes pas des farfelus. 
Nous avons passé plusieurs jours sur twitter à réclamer cette participation.

Mais Olivier Maroy a décidé que nous n’en étions pas dignes. 
Le dé(bat) était pipé. 
Dans ce débat, cet ex-journaliste a dit du PTB qu’il n’était pas un vote utile. Qu’on soit d’accord ou pas, était-ce son rôle ?
Dans ce débat toujours la part belle a été faite à Mr Ducarme (MR).

Nous savons maintenant pourquoi. 
Mr Olivier Maroy a rejoint le MR. 

Il y a 8 jours Mr Maroy ne pouvait ignorer ce conflit d’intérêt. 
Etait-ce un cadeau à ses nouvelles couleurs ? On est en droit de se le demander.

Il a utilisé son rôle d'observateur neutre, son média, pour manipuler, consciemment ou non. 
Le FDF fait il si peur au MR pour que l'on prenne ces mesures contre nous?

Il ne s’agit pas ici d"attendrir l'électorat en jouant la carte de la victimisation, mais de réclamer une couverture média impartiale et juste, pour tous. 

Je fais confiance à la RTBF pour corriger cette injustice du 2 mars et j’ose espérer que la presse, grâce à ce cas Maroy, fera plus attention à l’équilibre durant cette campagne, dans l'intérêt des jeunes partis, et dans l'intérêt de l'électeur qui demande le changement !

Les petits partis sont oubliés, ils souffrent et c'est toute la démocratie qui en attrape la crève. 



31 janvier 2014

Voter FDF en Wallonie - un vote UTILE

Les FDF en Wallonie : un vote utile!



S’il y a bien une réponse récurrente à la suggestion de considérer les FDF en Wallonie pour les élections de mai 2014 c’est celle-ci : « FDF ? Hé on n’est pas à Bruxelles hein une fois ! » Ou encore « C’est clair qu’il faut défendre le français à Liège ! » Et passons sur le « Je n’ai rien contre les flamands ! » Parce que nous non plus. 

C’est pourquoi je voudrais montrer ici en abordant différents thèmes pourquoi le vote FDF en Wallonie est un vote utile.
Je dirais même que c’est un vote qui enverra un signal fort à la classe politique Wallonne et Bruxelloise.


2014 est une année d’Elections Fédérales




C’est la raison la plus évidente. Les réformes de l’état se négocient au Fédéral.
La dernière réforme en date a vu beaucoup de francophones perdre leurs droits. Plus de 80.000 en périphérie.
Des compétences ont également été transférées et l’état fédéral encore réduit.
Les partis qui ont signé ces accords n’ont engrangé aucune contrepartie à ces droits perdus. Ils nous ont mal représentés !
Et malgré ce que les signataires ont prétendu, cette dernière réforme ne sera pas LA dernière réforme. La Flandre a déjà annoncé vouloir une septième réforme !
Le nationalisme pousse toujours une partie de la Flandre vers la fin de la Belgique, et ce n’est pas alarmiste que de le dire.
Comme l'a écrit Jean Quatremer à propos de cet accord : "Vous avez choisi la soumission, vous aurez la scission!"

Le vote FDF est un moyen clair de peser dans ces négociations pour que les francophones soient défendus avec la ténacité qu’ils méritent. 
Ce n’est pas pour autant un vote de blocage.
Car contrairement à ce que l’on entend de temps en temps, les FDF avaient accepté la scission de BHV en échange d’un lien territorial entre la Wallonie et Bruxelles.
Un lien que tous les autres partis soutenaient et qu’ils ont tous abandonné après que l’Open-VLD ait tiré la prise des négociations, provoquant la crise de 541 jours.

Voter FDF en Wallonie est donc un vote de respect et de fermeté, un vote de confiance dans la défense de l’avenir de la Belgique.

Un vote qui veut considérer la Flandre comme un partenaire dans une relation d’égal à égal, sans diabolisation mais sans oublier.
Car oublier c'est ce que fait par exemple le MR par ses accords avec le CD&V, ce parti qui refuse toujours la nomination de nos bourgmestres et qui envisage de se remettre en cartel avec les indépendantistes nationalistes de la N-VA.

Voter FDF en Wallonie est un vote Fédéraliste, un vote utile qui protège les intérêts de la Wallonie au Fédéral.

C’est parce que je veux peser personnellement dans ce débat que j’aurai l’honneur de représenter les FDF en Province de Liège en tant que tête de liste pour la Chambre.

Merci !

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En attendant la publication prochaine de notre Programme Electoral, retrouvez les idées politiques qui définissent le Libéralisme social des FDF dans notre Manifeste !

Pour nous rejoindre, nous suivre, ou me contacter :

22 janvier 2014

Les Gentils Méchants et 13 lignes

Capture d'écran de 13lignes.be
Prendre un article de 13 Lignes trop au sérieux pourrait être le signe d’un grave manque de sérieux.
Je vais toutefois m’attarder sur leur billet des gentils et des méchants :

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Suite à l’annonce du MR de sa collaboration avec le CD&V, 13 Lignes nous sous-entend à moitié pour ne pas rire que les FDF seraient des méchants qui s’opposeraient à une entente avec les gentils flamands. « Comme si s'allier avec des Flamands était une trahison »

Et en effet, s’allier avec des Flamands n’est pas une trahison. J’avais moi-même en son temps demandé la création de sections des FDF en flandre, pour permettre aux fédéralistes démocrates flamands de se distancier du discours séparatiste. Parce que, Ô joie d’un monde non binaire, n’en déplaise aux 13 lignes de nos amis, tous les flamands ne sont pas les mêmes. Si. Promis. La preuve par Ann Brusseel.

Par contre, s’allier avec un parti qui annonce vouloir une 7ème réforme de l’état, prôner le confédéralisme (un état fédéral vidé de toute compétence et qui ne sert plus que de faire valoir international et de substitut à une indépendance qui remettrait en cause les traités internationaux), qui était (et le sera bientôt de nouveau?) en cartel avec la N-VA, qui refuse de nommer des bourgmestres élus: c’est autre chose que « faire copain-copain » et ce n’est ni anodin, ni gentil, ni au dessus de la mêlée. 
Mais là où 13 Lignes à raison, c’est que 13 lignes, c’est bien suffisant pour résumer la situation.

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Allez, tous ensemble avec Michel Fugain : 

Qui c’est qui nomme les bourgmestres ?
Les gentiiils.
Qui leur empêche le serment ?
Les méchaaants.

Qui protège les plus petits?
Les gentiiiils.
Qui veut tout pour les flamands ?
Les méchaaaants.

Qui veut juste être réélu ?
Les Micheeel.
Même en nous abandonnant ?
Les méchaaaants.

C’est comme un guignol spectacle permanent.
Vivent les coups de bluff, les grandes déclarations.
Tout le monde en rigole et tout le monde y croit

Mais pourtant…

14 janvier 2014

Impressions de campagne : Tête de...

Un dimanche, le 12 janvier.

13 heures, le téléphone sonne. C'est le parti. 
Après les quelques phrases d'usage; "Tu aurais été retenu. Je ne peux pas garantir qu'il n'y aura pas un retournement de dernière minute, et le Conseil Général doit approuver, mais à 95% c'est sûr."

Un mélange de boule dans l'estomac, de joie contenue, d'incrédulité.
Je raccroche.
Je sors de la chambre où j'étais allé prendre l'appel.
Les enfants montent des Légo. On va passer à table, c'est un hachis parmentier. Ca sent fort et ça sent bon.

Maman demande "Tu manges avec nous, tu as le temps?"
Moi: "C'est à 14h30, ça dépend quand on mange...
Dis, le coup de fil... Je l'ai. C'est pas sûr sûr mais ce serait moi."

On mange dans un climat de joie contenue et d'attente. Je mange peu. La boule...
Les kids plaisantent. Il fait beau, soleil du dimanche par la fenêtre sur le Parc d'Avroy.

A Gembloux je retrouve le comité Liégeois, les têtes connues de Bruxelles et d'ailleurs...
"Content de te revoir!", dit untel. "Moi aussi, vraiment!" Et c'est vrai, ça fait du bien de retrouver ces enthousiasmes, ces énergies. Ces gens avec qui on partage un but et déjà quelques combats côte à côte.
Les FDF, ça fonctionne un peu comme une grande famille.
Assis dans le cinéma, les listes s'égrènent. FDF Brabant Wallon. Hainaut. Liège.
"Et enfin tête de liste : Hugues Lannoy"

Choc. Mille images. Et si ceci. Et si cela. Et comment va le prendre untel. Ils m'ont fait confiance. Et le boulot, s'ils ne comprennent pas? Le temps que ça va prendre. La volonté de réussir. La surprise surtout, malgré le fait d'avoir été prévenu...
On passe aux votes. Quasi-unanimité.
Fêter ça avec le comité Liégeois, boire une bière.
L'aboutissement d'une démarche personnelle lancée en 2009. Le soutien de Christophe... Merci. 
Je vais remercier la Commission Electorale sur la scène et son président Monsieur le Sénateur Roelants.
On passe aux listes Bruxelloises. Les discussions sont plus nombreuses mais on sent les membres rassemblés. Approuvées à 69% pour une et 80% et des pour l'autre.
On peut tous boire un verre. Serrer, ému, la main du Président, le remercier.

Le retour sur une sorte de nuage, les pieds un peu au-dessus du sol, on discute programme avec Laurent. Le déposer à Ans où les FDF ont déjà leur premier conseiller communal.
Aller rechercher les kids, jouer, leur expliquer, en rire.
- "Papa moi je vais voter pour toi, je vais voter RDF!" Re rires.
- "Papa, si tu vas voter des lois, tu nous diras ce qu'on doit faire avec les nouveaux règlements?"
- "Promis mon chéri, pas de nouveaux règlements pour les petits garçons qui font des câlins."

Les mettre au lit, câlins; un coup de fil d'un ami, des sms, messages d'un peu partout... Les têtes de liste ont fuité dans la DH...

Message de G: "A la chambre? Ha ha ha ! Et qui au lit?"

Avec qui je ne sais pas encore mais je m'en fiche, maintenant je suis tête de lit, à la chambre.
Mais avec la quantité de boulot à abattre, pas sûr que je passe beaucoup de temps dans la mienne, de chambre :)

Affiche par ce grand fou de Waldorf_be (et un peu corrigée quoi :p :)






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