Ce jour, le 19 novembre, est la
Journée Mondiale des Toilettes. C'est aussi la Journée Internationale des
hommes. Coïncidence? Je ne crois pas.
Aller à la
toilette est pour l'homme un sujet sensible. Rappel fondemental de nos périodes
anales et scatologiques. Sujet récurrent et obligatoire de tout souper de
groupe; symptôme de sa santé du 1er au quatrième âge: un marronnier... si vous
me passez le rapprochement.
Et si la technologie nous gratifie de toilettes japonaises chauffantes à lecteur MP3 intégré, tout
n'est pas rose sur le front de la collecte d'étron.
L'évolution tarde à faire son oeuvre et améliorer le confort de ce moment si important.
L'évolution tarde à faire son oeuvre et améliorer le confort de ce moment si important.
Premier élément du
scandale : le WC.
Cet instrument généralement blanc
et en porcelaine n’est pas du tout conçu pour l’homme. La forme ovale du siège percé permet en
effet d’y poser les fesses, mais la profondeur à l’avant ne permet pas du tout
d’y caser sans gêne notre appendice urinaire externe. Que celui dont le lombric n’a
jamais touché la céramique me jette le premier rouleau de PQ.
Imaginez vous en train de serrer les fesses, de la tenir, de vous pencher en arrière pour éviter le contact fatal avec la froideur de cet attentat bactériologique en puissance et tentez de trouver la décontraction nécessaire au relâchement des sphincters...
Imaginez maintenant la même chose non dans la chaleur douillette de votre intérieur mais sur les chiottes à l'hygiène douteuse du bureau après le passage d'un collègue forcément dégueulasse.
Imaginez vous en train de serrer les fesses, de la tenir, de vous pencher en arrière pour éviter le contact fatal avec la froideur de cet attentat bactériologique en puissance et tentez de trouver la décontraction nécessaire au relâchement des sphincters...
Imaginez maintenant la même chose non dans la chaleur douillette de votre intérieur mais sur les chiottes à l'hygiène douteuse du bureau après le passage d'un collègue forcément dégueulasse.
Si l’on se place en arrière pour
faire de la place à l’engin on rate alors le fond de la cuvette. Un plaisir qui laisse des traces.
Et il reste l'anticipation mitigée du
splash-back. Cet instant, peu après le PLOC de chute dans l’eau, ou un liquide
froid nous chatouille l’orifice. Deux mille ans après JC et toujours à la merci du splash-back.
Que fait le concours Lépine?
Pas adapté je vous dis.
Que fait le concours Lépine?
Pas adapté je vous dis.
Deuxième élément : la
position.
Pisser se fait debout. C’est dans l’imaginaire
collectif hominidé masculin une donnée qu’on ne peut remettre en cause. Ne fut-ce qu’évoquer de
faire pipi assis fait se lever une nuée de boucliers attachés à la défense de
la virilité et de la force toute puissante du mâle ancestral.
Que ça éclabousse, que les
problèmes de visée soient récurrents, que la planche en pâtisse autant que le
plancher, le revêtement mural ou le radiateur ne semblent pas être des
arguments suffisants.
Placez un buvard au sol un jour et voyez par vous-mêmes les micro-projections. Un désastre.
Pisser debout est sale. L'homme est sale et s'en fout.
Placez un buvard au sol un jour et voyez par vous-mêmes les micro-projections. Un désastre.
Pisser debout est sale. L'homme est sale et s'en fout.
L’absence de papier pour s’essuyer
au pissoir ne rebute aucun des Cro-Magnons virils pour qui la posture assise
tiendrait d’un rabaissement infâme. S'asseoir c'est pour les femmes. Qui a dit sexisme...
Et enfin, dernier élément qui m’interpelle.
Nous savons donc maintenant que les toilettes ne sont pas pour les hommes.
Nous savons donc maintenant que les toilettes ne sont pas pour les hommes.
Or je vois régulièrement des WCs avec
une porte à droite pour les hommes et une porte à gauche pour les hommes qui
portent une cape.
Je sais que c’est la journée de l’homme,
mais… Et la femme bordel ?